Pourquoi une descente de terrain ?
Dans son optique de former efficacement les spécialistes de la faune, l’Ecole de Faune de Garoua allie aussi bien la théorie que la pratique. C’est dans ce cadre qu’ont été organisées des sorties de terrain, sous l’encadrement des enseignants de ladite structure dans les zones de Na’ari (Campement des éléphants) et de Laindé Massa dans la semaine du 23 au 28 Novembre 2009. Les cours qui ont été mis en exergue lors de ces descentes sont : l’Ornithologie, la Botanique et l’Ecologie végétale, l’Ecologie animale, les batraciens et reptiles, l’Aménagement des pâturages, l’Aménagement des Infrastructures, l’Ecotourisme, l’Orientation.
Pourquoi NA’ARI ?
Le choix de ce site a été motivé par la problématique de la zone. En effet, après le départ du guide chasse de la zone 7 (campement des éléphants), celle-ci est proie à de nombreuses pressions anthropiques.. L’objectif principal de cette sortie de cette sortie était de permettre aux étudiants de mesurer l’impact de ce départ t sur les activités socio-économiques et la biodiversité de la zone. En temps, il était question
Quels ont été les acquis ?
Pour les Enseignants nouvellement affectés à l’école de faune, ce fut un tremplin pour ce qui sera leur futur environnement de travail ; Quant aux étudiants, les leçons furent nombreuses en fonction des matières enseignées:
ORNITHOLOGIE : (Par BATTOKOK Emmanuel)
- Identification et classification des oiseaux présents dans la zone
- Illustrer le phénomène de migration des oiseaux
- Vérifier la véracité de la distribution et de l’adaptation des oiseaux dans leur milieu.
ECOLOGIE VEGETALE/BOTANIQUE-SYSTEMATIQUE (Par DONG à ETCHIKE)
- L’écologie et les caractéristiques d’une forêt périodiquement inondée, d’une forêt marécageuse et d’une tourbière.
- En marge de cette activité, certaines espèces fourragères ont été présentées avec leur valeur et réactions possibles à certaines actions d’aménagement.
BATRACIENS : (Par BATTOKOK Emmanuel)
Prospection au niveau des habitats propices à la prolifération des batraciens
AMENAGEMENT DES INFRASTRUCTURES : (Par: Mr NDIM Robert)
-Observation des matériaux de construction du campement
-Propositions pour réfection dudit campement
ORIENTATION : (Par HATUNGIMANA ETIENNE)
- prendre des positions spécifiques <waypoints>de quelques champs de mais et coton , objets des dégâts
- effectuer les principaux paramétrages (langue d’interface, unités des coordonnées, unités de mesures des distances, vitesse de navigation)
- paramétrer les GPS pour qu’ils enregistrent en mémoire les itinéraires suivis lors de la navigation.
GESTION PARTICIPATIVE : (Par: BABALE Michel)
- dégager l’historique du village ;
- faire un bref aperçu sur leurs activités dans le milieu ;
- relever les différentes variantes liées aux contextes écologique, économique et socioculturel de leur pendant et après la période des guides chasse
ECOLOGIE ANIMALE : (Par: BABALE Michel)
Durant 2 jours, les étudiants et leurs encadreurs ont pu constater in situ, les dégâts causés par les éléphants. Des feuilles de rapport standard de dommages aux cultures ont pu être remplies. L’analyse de ces fiches est en cours.
Quel est l'état actuel de la zone ?
La ZIC 7 est dans une situation préoccupante. En effet, le campement est dans un état de délabrement avancé. En plus, la faune mammalienne est devenue quasi inexistante. Durant notre séjour; seuls quelques primates ont pu être observés. Les éléphants encore présents sont à l'orgine de nombreux conflits avec les agriculteurs. Par ailleurs l'habitat de la faune est sérieusement menacé les actions anthropiques notamment l'agriculture, le pâturage du bétail et surtout la coupe du bois pour la production du charbon.
En conclusion ?
L’appréhension de certaines notions semble bien plus aisée lorsque l’apprenant se trouve face à des situations concrètes. D’où l’intérêt mis dans les sorties de terrain par l’Ecole de Faune de Garoua. Les étudiants ont pu de ce fait visualiser des situations jusque là ébauchées de manière théorique dans les cours ci-dessus cités. La zone d’étude (NA’ARI), autrefois attribuée à un guide chasse, se retrouve sujette à plusieurs problèmes, autant socio économiques qu’écologiques. De manière globale, il serait judicieux pour les populations village, d’attribuer de nouveau la zone 7 à un guide.
Sur le plan académique, il serait souhaitable que des sorties de ce type se fassent le plus souvent afin d’approcher l’excellence en ce qui est de la formation de spécialistes de la faune en Afrique.
