Les Gorilles du Parc National de Lobéké (Cameroun) et sa Périphérie: Abondance, Utilisation de l’habitat et Interactions avec les populations riveraines
Responsable du Projet : TSAKEM Samuel Christian, Enseignant, Chef service des Etudes et des Stages à l'Ecole de Faune de Garoua et Doctorant à l’ERAIFT de Kinshasa (RDC)
Résumé
Le parc national de Lobéké fait partie du paysage transfrontalier du tri-national de la Sangha (TNS) situé entre le Cameroun, la République Centrafricaine le Congo. Il est un site de conservation par excellence et abrite deux espèces de Grands singes menacées de disparition selon l'UICN : le gorille (Gorilla gorilla gorilla) et le chimpanzé (Pan troglodytes). Ce parc est entouré des unités forestières d’aménagement (UFA) dans lesquelles se pratiquent l’exploitation forestière et la chasse sportive. Près de 22000 personnes vivent dans la périphérie et ne dépendent que des ressources du parc pour leur subsistance. Cette présence humaine accentue la pression sur les espèces animales et particulièrement sur les Gorilles. Ces Gorilles contribuent au développement local sur le triple plan économique, social et écologique. Cependant, les recherches antérieures signalent des pressions diversessur cette espèce ainsi que l’absence d'informations devant faciliter l’élaboration de leur plan de gestion dans le parc de Lobéké. Pour une bonne gestion et un suivi efficace, if faut au préalable des connaissances supplémentaires sur cette espèce. Cette recherche vise ainsi à : 1) déterminer l’utilisation de l’habitat par les gorilles de plaines dans le PNL, à partir d’une analyse multicritère devant aboutir à l’identification et à la description des habitats convenables, 2) déterminer l’abondance et la distribution des gorilles et de 3) comprendre les interactions entre les humains et les gorilles. La méthodologie repose sur une combinaison d'approches notamment les enquêtes auprès des ménages et des entretiens avec les acteurs de la conservation ainsi que des inventaires des Gorilles et la caractérisation de leur habitat. Les résultats devront orienter les décisions de gestion du parc en général et de l’espèce en particulier.